Maraya, le coliving à Ténérife qui allie communauté, télétravail et déconnexion
Je me souviens encore du jour où j’ai découvert Maraya. Je suis arrivée sur leur site à l’identité unique, et j’ai cliqué sur la première vidéo. Un géant blond est apparu sur mon écran, en train de lire un livre. Derrière lui, trois autres gars en train de construire une pergola. Et puis un petit chat roux, une piscine, un potager. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’avais réservé une chambre dans l’établissement, pour sept mois plus tard. En sept mois, j’ai eu le temps de tout m’imaginer sur cet endroit, sur ses gens, sur la vie quotidienne là-bas, sur ce géant blond. Et puis je suis finalement arrivée.
Maraya coliving, qu’est-ce que c’est ?
À l’origine de Maraya, il y a un groupe de cinq amis (Ben, David, Alex, Lucca et Domi), avec une passion commune pour leur surf, qui rêvaient de vivre au bord de l'océan. Après avoir eux-mêmes testé le mode de vie nomade, et être tombés amoureux de l’île, ils ont décidé de lancer leur propre version d’un coliving, basé sur la communauté. Il leur aura fallu presque deux ans pour trouver le lieu idéal, le construire à leur image et faire finalement germer leur projet.
Aujourd’hui, Maraya, c’est une immense maison bâtie sur les hauteurs de Candelaria, dans le nord de Tenerife. Le coliving se situe dans un quartier calme et immergé dans la nature. Comptez 25 minutes à pieds (et 200 mètres de dénivelé) pour rejoindre la ville, la plage et les supermarchés. À l’intérieur on y trouve : sept chambres, un dortoir, trois salles de bains, et deux espaces de coworking. J'avais personnellement choisi la chambre Pisco Sour, qui se situe à l'arrière de la maison loin de l'agitation, et surtout : qui dispose de son propre hamac. Mais le meilleur se trouve à l’extérieur : un toit terrasse pour faire du yoga et regarder le soleil se lever, une cuisine extérieure, une immense piscine, un grand jardin avec plusieurs espaces de travail et pour se poser un peu partout, un potager, un poulailler, un espace de workout, et quelques casitas - des petites maisons en bois dans lesquelles vivent les bénévoles et les managers du lieu. La promesse de Maraya : pouvoir être plus productif, plus créatif, tout en profitant de la vie. Se déconnecter du stress de la vie quotidienne pour se reconnecter aux autres, à la nature, à soi.
La vie à Maraya, c’est comment ?
Le quotidien à Maraya se déroule en anglais et quelques fois en espagnol (les deux langues officielles de la maison). Tout est vraiment pensé pour créer une communauté soudée. On se croise et on se rassemble à différents moments de la journée au cours de certains rituels :
Mon retour d’expérience après six semaines à Maraya
Je ne vais pas vous mentir : les premières semaines ont été extrêmement compliquées pour moi. Passer d'une vie parisienne à 1000 à l'heure, avec beaucoup, beaucoup de sollicitations (et de distractions), un cadre social stable et une routine bien huilée, à cette vie en communauté et en semi-autarcie, c'est beaucoup plus impactant - mentalement - qu'on ne le pense. J'ai passé sept mois à rêver de cet endroit, à m'y projeter, à la définir comme la solution à tous mes problèmes. Une fois sur place, bien sûr, on se confronte à la réalité du lieu, mais aussi (et surtout), à soi.
Une fois ces premiers instants de doute passés, j'ai vraiment pu apprécier Maraya dans toute sa splendeur. Et je peux vous assurer que c'est réellement un lieu unique en son genre. Il sait attirer des personnalités bienveillantes et ouvertes (que ce soit côté clients ou bénévoles), et les fondateurs réussissent à fédérer une belle communauté en plus d'être très présents et à l'écoute. De nombreux résidents sont d’ailleurs d’anciens clients qui reviennent pour la deuxième fois.
J’ai vraiment eu la sensation de déconnecter complètement de ma vie d’avant, tout en restant super présente et productive dans mon boulot. J’ai vécu des états de flow comme rarement avant. J’ai aimé pouvoir cohabiter avec les bénévoles et les fondateurs du lieu, ça crée une grande proximité entre tout le monde et un esprit de famille qui fait du bien.
Grâce à ces 6 semaines, j’ai appris beaucoup de choses ma façon d’envisager la vie nomade :
Il est très important pour ma petite santé mentale de bloquer du temps pour moi, sans les autres. Ce qui est parfois compliqué quand on est entouré de gens - et dans un FOMO perpétuel.
La proximité immédiate avec une ville et tout ce que ça comprend (commerces, vie sociale, restaurants, etc) est un critère de choix pour mes futures destinations.