Le slow living pour les nuls : 7 habitudes réalistes à adopter
Se lever la tête dans le brouillard après le dixième rappel de l'alarme. Avaler un café trop chaud en consultant son téléphone, courir pour prendre le métro, être en retard, travailler sans prendre de pause, rentrer exténué, commander un plat à emporter et s’écrouler devant une série dans son lit. Le cœur qui s’accélère sans raison pendant la journée, la mâchoire qui se bloque, la nuque tendue, les nuits sans sommeil. Autant de symptômes qui traduisent une seule et même réalité : le stress causé par une vie qui va trop vite. Une vie non intentionnelle, non consciente. Une vie où on ne s'écoute pas. Et si on disait stop ? Et si la solution était de (pas si simplement) ralentir.
C’est ce que propose la philosophie du “Slow Living” : ou l’art de vivre lentement. Le Slow Living est inspiré du mouvement Slow Food. Comme son ancêtre, il a émergé en réaction à une société de consommation (trop) rapide et à la culture du "toujours plus". La Slow food a reconnecté les gourmands avec les restaurants, le Slow travel a reconnecté les voyageurs avec la culture, et le Slow living propose de se reconnecter… avec soi-même.
Les bienfaits du slow living sur la santé mentale et physique
Le Slow living se bat pour une transition culturelle, pour l’adoucissement des pressions modernes et pour l’appréciation des choses simples. Pourquoi c’est crucial ? Parce que ralentir, c’est apprécier, c’est s’ancrer, c’est profiter : des bons mais aussi des mauvais moments. Prendre le temps de les traverser, c’est déjà guérir un peu.
“Oui mais certaines personnes ont une personnalité hyperactive, elles aiment quand ça va vite.” Pas d’inquiétudes. Vivre lentement, ça ne veut pas dire vivre au ralenti. Mais plutôt trouver un rythme qui correspond vraiment. La seule et unique consigne, c’est d’être présent et conscient dans ce que l’on fait.
Il existe de nombreuses façons de repenser sa vie et son travail. Comme pour toute nouvelle résolution, cela ne sert à rien de vouloir se mettre la pression pour être parfait·e directement. Ce serait paradoxal de vouloir s’objectiver, aller vite et être le meilleur dans ce domaine (oui, certains le font). On s’y met petit à petit, en intégrant des pratiques plus cool et surtout réalistes à son quotidien. Voici sept pour commencer.
7 pratiques réalistes pour commencer à ralentir son quotidien
Nous avons nommé lenteur cette disponibilité de l'individu. Elle exige que nous donnions au temps toutes ses chances et laissions respirer notre âme à travers la flânerie, l'écriture, l'écoute et le repos.
Pierre Sansot, Du bon usage de la lenteur.
1 ) Prendre des pauses
Trop souvent on refuse de prendre des pauses parce qu’on est "trop occupé". Mais qui n’a jamais trouvé une solution à un problème après s’en être éloigné quelques minutes (voire une nuit entière) ?
Quand on parle de pause, il ne s'agit pas de pause-clope ou de pause-TikTok. Il s'agit de se lever, de sortir, et de marcher : dans la rue, dans son jardin, dans le square d’à côté, n’importe où. Cela prend 5 minutes et cela permet de réduire la fatigue, d’améliorer la vigilance et concentration et de réduire le stress. On est sur un rapport coût-bénéfice plutôt énorme, non ?
2 ) Cuisiner ses repas
Rien de mieux pour ralentir que prendre le temps de créer son propre repas. En plus de mettre dans un état quasi méditatif, cuisiner aide à manger plus consciemment. En cuisinant, on comprend mieux à quoi ressemblent nos aliments et ce que notre corps absorbe.
Pour beaucoup le premier challenge est de réussir à ne pas considérer la cuisine comme une corvée. Si c’est le cas, commencez petit, choisissez une recette facile à faire pour quelqu’un que vous aimez. Vous apprécierez mieux l’effort fourni. Si vous aimez cuisiner mais pensez juste "je n'ai pas le temps", "de toute façon je ne suis jamais chez moi", votre challenge sera plutôt de bloquer du temps dédié à ce rituel.
Et si vraiment, la cuisine ce n’est pas pour vous, il reste encore cinq idées.
3 ) Manger sans écran
Il n’y a rien de pire que d’engloutir un bon repas sans faire attention et de le terminer en moins de temps que le générique de sa série (real story). Un vrai travail intéressant à mener c’est de manger et de seulement manger : sans téléphone, sans série, sans télé, juste vous et votre assiette. De prendre le temps de sentir les textures, les goûts qui s’assemblent. De fixer votre attention sur votre corps, sur votre sentiment de satiété. Pour tous ceux qui se plaignent de maux de ventres, ballonnements et autres : cette pratique est pour vous.
4 ) Boire plus consciemment
Boire plus consciemment, c’est comme manger plus consciemment : il suffit de prendre le temps d’apprécier chaque verre, son goût, ses bulles, sa complexité. Et les effets sur vous : comment vous sentez-vous, plus léger, plus fatigué…
Une bonne pratique pour boire plus consciemment c’est de fixer un nombre de verres maximal pour une soirée donnée. En partant, vous fixez une intention “ce soir, je boirais quatre verres”. Ainsi vous choisirez chaque boisson avec plus d’attention, et vous la savourerez plus.
5 ) Accepter les “petits silences”
Les petits silences, ce sont ces moments “d’entre deux” où il ne se passe rien. Vous attendez votre bus, vous attendez que votre ami revienne des toilettes, vous marchez dans la rue d’un point A à un point B.
On a tendance à remplir ces petits silences avec du bruit et des images, en dégainant son téléphone pour se donner une contenance. Ils viennent aussi remplir nos réveils et nos couchers. Et si on apprenait plutôt à s’autoriser à divaguer ? À savourer ces petites pauses pour notre cerveau, à accepter les petits silences.
6) Choisir une activité récréative
Choisir une petite activité ludique à faire en dehors du travail, c’est un luxe pour beaucoup. Et même quand on a le temps, on préfère souvent rentrer, se poser devant un écran et arrêter de réfléchir. Mais on sous-estime énormément le pouvoir de ces petites activités, aussi simples soient-elles. Elles permettent de vous faire vivre une deuxième journée, en dehors du travail, où vous avez créé, où vous avez réfléchi, où vous avez fait quelque chose pour vous.
Au hasard : lire, dessiner, broder, tricoter, peindre, pratiquer un sport, écouter de la musique, jouer d’un instrument, écrire, danser, chanter, bricoler. Vous pouvez même ritualiser une de ces activités. Par exemple, chaque jour après le travail, vous pouvez décider d’aller marcher autour de chez vous. Ainsi votre cerveau fini par comprendre que c’est le signe que la journée est terminée, et range tous les soucis du travail dans leur petite boîte dès que vous pratiquez cette activité.
7) Pratiquer la cohérence cardiaque
Pour ceux qui ont du mal à pratiquer la méditation quotidiennement, testez plutôt la cohérence cardiaque. En quelques mots il s’agit de : respirer. En maintenant des inspirations et des expirations lentes, on ralentit le mental et littéralement son cœur. C’est une technique très puissante pour réguler le stress et l’anxiété. Ça prend trois à cinq minutes, trois fois par jour. On inspire sur cinq secondes et on expire sur cinq secondes. Pour aider à rester concentré sur votre souffle, plein d’applications existent. RespiRelax, par exemple, se présente sous la forme d’une petite bille qui monte et qui descend.
Testez sur quinze jours et vous en verrez les bénéfices.